Défi N°104 " La révolte de la Basse cour"
Le père Victor et sa femme la mère Victoire.. devant la crise qui commençait à durer eurent l'idée d'installer au fond de leur jardin une cabane rustique.. qui s'appellerait "'poulailler'"..
Ils y mettraient à l'abri quelques poules pondeuses qui assureraient leur omelette dominicale..!
Tout se passait bien.. les petites gallinaçées grattaient furieusement, pondaient abondamment.
Une fois installé.. le père Victor pensa l'endroit suffisamment grand pour augmenter le cheptel... Il serait possible de vendre des oeufs.. peut-être un poussin ici ou là......Un poulet à rôtir pour les jours de fêtes..
Un coq fut acheté.. sur la foire aux bestiaux. Mais pas n'importe quel coq.. le plus beau celui dont la race est l'emblème de notre nation un vrai Coq Gaulois.
Malheureusement dès le début, cet animal se montra hargneux, dès le lever du jour il chantait appelant le soleil, juché au plus haut du monticule, les deux pieds dans le fumier ! Les voisins s'exaspéraient d'être réveillés si tôt. Puis il coursait continuellement les petites poules qui affolées pondaient beaucoup
moins
Le pauvre homme ne sachant que faire, vu plus grand et décida d'apporter un autre coq à ses poulettes... Le père Victor ne connaissait pas le dicton de la sagesse Africaine qui dit si bien : "il ne faut pas mettre deux crocodiles dans le même marigot"
Le sort voulu que le voisin offre au père Victor un coq de son élevage.. c'était un coq Irlandais dont la façon de vivre est bien différente .. venus avec son bagage de coutumes et de principes ..Il était fier, ne voulait pas en démordre ni se remettre en question, au diapason de ses nouveaux amis. Il imposait sa loi.. et....
notre Gaulois de coq n'appréciait pas du tout sa façon de regarder les poulettes.. de faire le "kake", de se mettre en évidence, d'imposer sa loi. Dés le premier jour ils voulurent en découdre.. se faire la peau, ils se volèrent dans les plumes c'est le cas de le dire..
La mère Victoire voyait cela d'un mauvais oeil.. et ce qui devait arriver arriva..La bataille fut rude.. et malgré sa force, son désir de rester le maître..Il du abdiquer notre pauvre notre guerrier et battre pavillon blanc.. Perdre la face devant ses poulettes, devenir en un clin d'oeil la risée du poulailler mais surtout perdre à jamais son beau plumage fut une rude épreuve.. une honte qu'il releva fièrement..
Et pourtant... un autre drame se profila rapidement.. pour ce coq à la triste destinée..
La communion du gamin arrivait.. la mère Victoire réfléchit et pensa que ce beau coq était bien charnu les plumes enlevées...!
Sans façons lui tordit le cou
Tous se régalèrent au repas de communion..
Ils ont eu une pensée pour le beau coq qui s'était si bien battu..ce fut tout !
Le père Victor se leva et fit un spitch..
"Madame Victoire.. votre repas est délicieux.. et pour cela, comme tous les ans, je vais entonner : "La Victoire en chantant nous ouvre la barrière ..."