Texte de JANINA la petite Blogeuse CHINOISE
Je retrouve par hasard le texte que m'avait envoyé JANINA ... je crois LEE..
Il y a plusieurs années.. maintenant, à la suite des défis de Blog, nous avons eu quelques échanges particuliers .. toujours très agréables.. Je crois vous en avoir déjà parlé...
Elle aimait beaucoup son professeur de Français .. je ne me souviens plus du nom!
Il lui a fait connaître J.J. Rousseau et voici le discours qu'elle a du faire dans son école en présentation de son devoir... qu'elle m'avait confié. Je suis admirative !
Cette charmante jeune fille est partie travailler en Afrique.. ou elle était surprise de ne pas comprendre le français parlé là bas.. Puis après quelques échanges je n'ai plus eu de nouvelles...
Mais je pense très souvent à cette jeune personne, si affectueuse, si intelligente et je crois que comme moi vous prendrai plaisir à lire ce qu'elle a retenu de notre philosophe Jean Jacques ROUSSEAU.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs.
Bonjour!
(ou Bonsoir !)
Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un grand esprit qui vivait au 18eime siècle.
Il s’agit de celui de l’illustre philosophe Monsieur Jean Jacques Rousseau. Ce grand humaniste, aimait la nature, la lecture, la musique.
En un clin d’œil nous allons voir ce que fut sa vie, qui n’a pas toujours été très heureuse.
Il est né le 28 Juin 1712 à Genève dans une famille moyenne. Sa mère est décédée neuf jours après sa naissance, son père était horloger. Pendant son enfance Rousseau fut un enfant faible de nature, qui a éprouvé très tôt une passion pour la lecture. Il fut apprenti chez un graveur jusqu’à l’âge de 16 ans. Son maitre d’apprentissage était un homme tyrannique, Rousseau se sentait devenir un « enfant perdu ». C’est la raison pour laquelle il quitta son pays natal et arriva en Savoie ou là il a rencontré Monsieur de Pontverre. Ce bon prêtre, l’a convaincu de quitter sa religion protestante pour se convertir et devenir catholique. Il lui a conseillé de visiter Madame de Warens à Annecy, qui elle aussi était convertie.
En 1728, Rousseau rencontra cette dame qui est devenue sa maitresse, elle agissait avec lui comme une mère et c’est pendant le temps du séjour chez Madame de Warens que Rousseau a développé sa passion pour la musique. Il enseigna alors la musique. Une relation très intime s’établit avec Madame de Warens c’est alors qu’ils se sont retirés dans la campagne « aux Charmettes ».
Rousseau avait un caractère un peu timide, il a profité avec délices de ce séjour à la campagne, ce fut peut-être l’un des moments les plus heureux de sa vie. Et pourtant, il quitta ces jours de bonheur pour se rendre à Paris et faire carrière dans la musique.
A Paris, Rousseau a mené une vie difficile, il a cependant rencontré de nombreuses personnalités comme Diderot, Voltaire, Madame d’Epinay, d’Alembert, Grimm etc. En 1744, il rencontra Thérèse Levasseur, une femme bavarde et inintelligente, qui, plus tard devint sa femme. Ils ont eu 5 enfants, mais Rousseau les a tous abandonnés, en les remettant aux « Enfants-Trouvés » (Assistance Publique) Rousseau déclarant qu’il n’avait ni le courage, ni le moyen de bien élever ses enfants.
En 1749, Rousseau a participé à un concours, lancé par l’Académie de Dijon, dont la question était : Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ?
L’année suivante, son œuvre « Discours sur les sciences et les arts » a gagné le prix, ce qui a permis à Rousseau d’être reconnu par tous. Et puis, en 1752, son intermède « Le devin du village » a obtenu un grand succès. Ce petit opéra a même été représenté devant le roi Louis XV et la marquise de Pompadour. Plus tard cependant, sa « Lettre sur la musique française » et son « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » ont provoqués de grandes polémiques.
En 1756, envers et contre tout, Rousseau s’est retiré dans un ermitage situé à l’orée de la forêt de Montmorency. Au commencement, il s’entendait bien avec Madame d’Epinay, mais il est tombé amoureux de la belle sœur de cette dame, Madame d’Houdetot, qui était la maîtresse de Saint Lambert. Petit à petit, Rousseau est devenu l’object des railleries de ses amis, dont Grimm, Diderot etc. En 1757, il est forcé de quitter l’Ermitage. Heureusement, le maréchal de Luxembourg l’a reçu au Mont-Louis à Montmorency. C’est là où Rousseau achève ses œuvres « Julie », « Lettres à M. d’Alembert », « Emile » ou « De l’éducation » et « Du contrat social ». Les deux dernières ont été condamnées par le Parlement de Paris et étaient interdites en France, aux Pays Bas, à Genève et à Berne.
Alors a commencé son exil de huit ans.
En 1770, il est rentré à Paris avec une mauvaise santé. En 1778, il est mort à Ermenonville, près de Paris. Ses cendres sont transférées d’Ermenonville au Panthéon où le hasard fait qu’il repose en face de Voltaire.
Jean Jacques Rousseau devient officiellement l’une des gloires de la nation française.
Après avoir connu brièvement la vie de ce Grand Esprit des Lumières, on va maintenant prêter attention aux personnes importantes dans la vie de cet homme.
Tout d’abord, Madame de Warens, Françoise-Louise de Warens qui a été la tutrice et la maîtresse de Rousseau. C’est chez elle que Rousseau a séjourné, c’est elle qui a assuré l’éducation spirituelle et artistique de Rousseau. Rousseau a rendu un grand hommage à cette dame, il la nommait « Maman ».
Ensuite, Marie Thérèse Le Vasseur. Lingère, s’est liée a Rousseau en 1745, elle l’accompagnait toujours et Rousseau l’a épousé civilement en 1768. Femme inintelligente, elle ne pouvait bien comprendre la sensibilité de l’âme de son mari, et même mariée, n’a jamais été son âme sœur.
Sophie Lalive de Bellegarde, Madame d’Houdelot était une femme charmante pour qui Rousseau a ressenti une passion au moment ou il se réfugiait dans l’Ermitage. Mais cette femme était la maîtresse de Saint-Lambert, un poète connu. Elle n’a donc jamais accepté l’amour de ce philosophe de Genève. « Nous étions ivres d’amour l’un et l’autre, elle pour son amant, moi pour elle » C’est ce qu’a dit Rousseau.
Il y a eu une autre femme très importante dans la vie de Rousseau : Madame d’Epinay. Louise d’Epinay était une femme de lettres française. Elle a reçu de nombreux grands esprits dans son Salon, y compris Rousseau, Diderot, Montesquieu, d’Alembert, Marivaux etc. Elle établi une relation amicale avec Rousseau au commencement. Mais l’amitié s’est arrêtée en 1756. Elle l’a forcé a quitter l’ermitage. Bien qu’ils s’entendent mal après la rupture, ils ont conservés l’un pour l’autre une influence très importante, notamment sur les sujets de l’éducation des enfants, du lien parent-enfant et de l’allaitement maternel.
Maintenant, nous devons parler un peu de la relation entre Rousseau et Voltaire.
Rousseau est né dans une famille moyenne, alors que Voltaire est issu d’une famille aristocrate. Ils font tous deux partie des membres du siècle des Lumières, mais chacun était très différent. Voltaire était un écrivain caustique et brillant causeur, alors que Rousseau a un naturel timide qui n’aimait pas parler en public. Leur polémique a commencé en I756 où un terrible tremblement de terre a détruit fortement Lisbonne, faisant des milliers de morts. Cette énorme catastrophe naturelle a touché profondément la société de l’époque. Voltaire a rédigé rapidement un long texte, le « Poème sur le désastre de Lisbonne ». Il se lamentait sur l’acharnement du sort, sur les desseins de la providence. Rousseau réagit par une lettre publique virulente fustigeant cette vision et cet aveuglement : c’est aux hommes de prévenir les conséquences des catastrophes naturelles. De là naîtront peu à peu les distinctions claires entre l’aléa (les caprices de la nature) , que les scientifiques doivent étudier et tenter de prévoir et de la vulnérabilité ( les victimes potentielles et les dégâts afférents) dépendant des décisions politiques.
Même s’ils avaient des idées différentes sur la société, ils ont donné tous une grande contribution au développement de l’esprit du public. Ils ne se sont pas appréciés, ils étaient différents, mais l’un et l’autre était excellent.
Quant aux œuvres de Rousseau, elles sont nombreuses.
Par exemple, je peux citer : « Les confessions », »Julie »« Emile », « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes », « Du contrat social » etc
Les textes de Rousseau sont un peu difficiles à comprendre, mais j’adore son style. En le lisant, j’ai le sentiment de parler directement avec ce philosophe, ce savant qui me donne à réfléchir sur la vie et sur le monde, c’est la raison pour laquelle je voulais vous présenter ce grand esprit.
J’espère que ma présentation provoquera chez vous le désir de connaître cet érudit qui s’enivrait de la nature.
Je vous remercie.