Défi N°141 Pour Enriqueta.. remonter le temps Bis!
Voici mon premier défi..
Bruno le "Maître à bord" des Croqueurs de Mots avait lancé ce défi.n° ??.
Tricotine, "Seconde" sur le rafiot, a accepté ma venue et m'a aidé pour certaines manœuvres...
voici donc cette première participation..!
Parler du bleu sans ce mot dans le texte ?
Nous nous étions donné rendez-vous sur le petit chemin qui longe la côte….
Cette belle côte si bien nommée… Quelques bateaux étaient amarrés. Il mit sa veste « Denims » sur le sable nous nous sommes assis.
J’avais 18 ans, venant de l’est de la France, je connaissais mal cette région qui m’éblouissait à chaque angle de vue. Nappé dès le matin d’une brume laiteuse se liant au rivage éloigné pour en souligner d’un ton appuyé ses côtes. J’étais venue passer quelques jours de vacances à Hyères les Palmier, chez une amie de ma mère.
Amie très rigoriste et précieuse qui ne convenait pas à mon tempérament de fille sauvage. Les reflets d’or de ce soleil, qui dansaient au loin sur les iles, confondant le ciel et la mer d’huile allant jusqu’à l’infini pour me donner la dimension de l’immensité.
Le grand garçon qui était auprès de moi venait du Nord, de ce nord d’où les vikings ont la couleur des yeux de ce qu’ils scrutent au loin. Avec ses cheveux blonds et ce regard indéfinissable, il me plaisait, nous recherchions nos similitudes, je le retrouvais en cachette. Émue d’être près de lui, de me noyer dans ses yeux me faisait défaillir ! J’aimais rechercher la teinte exacte de ce regard si précieux…. Selon les nuages qui passaient dans le ciel, ils n’étaient ni gris, ni vert, je regardais encore et encore recherchant sur la palette du peintre de quel mélange ils étaient faits. Un peu plus de jaune ou moins de vert ? Il me disait : nous sommes semblables, la couleur de nos yeux est identique. Sensation étrange de pouvoir plonger jusqu’au fond de l’âme.
Ce temps est si loin, pourtant je ressens ces vibrations de bonheur qui me transportaient vers un univers inconnu ou tout serait dans une harmonie parfaite, de la même teinte….. Non pas de celle, qu’Edith chantait si bien, celle de « La vie en Rose » mais de cette teinte dont les mamans habillent les petits garçons ! Je me voyais déjà tenant un poupon dans les bras.
Ce temps est loin, très loin, nous ne nous sommes pas revus, mes yeux n’ont pas changés de teinte, mes cheveux ont blanchis ce qui fait ressortir mon regard au ton…………… indéfinissable.
Chateauvillain le 15 Septembre 2011
De Jeanne