Défi 78... Je dois vous raconter...
Une histoire effroyable (pour lui !), celle du coq de la ferme !
Il était si fanfaron ! bien entendu il y avait de quoi, c'était le plus beau de la basse et moyenne cour.
Un gallus gallus domesticus un vrai, celui que les gaulois connaissaient déjà, devenu l'emblème de notre pays.
Emplumé de toutes les couleurs que la planète nous offre il était beau. Son noir était bleuté, son rouge violent mais rosé à la fois Il avait un gris argenté mélangé à du doré.. un peu de jaune au bout de quelques plumes, on ne pouvait que l'admirer, il le savait le coquin..
Sur ses ergots, il se redressait et claironnait dès cinq heures du matin pour faire sa voix certainement, cela agaçait pas mal de monde .. les couveuses étaient dérangées dans leur méditation et les autres celles qui pensaient faire la grasse mat, les habitants du quartier compris, avec ce "Caruso" c'était impossible.
Lorsqu'il faisait sa cour il tournait très lentement autour de la poulette choisie plume traînant jusqu'à terre, grattant le sol et d'un seul envol il lui sautait sur le dos. La pauvre se mettait à crier.. deux coups de rein, son affaire faite il repartait vers d'autres laissant la poulette éberluée, s'ébrouer ayant perdu quelques plumes dans ce combat !
Aussitôt après quelques cocoricos, il repartait faire la cour à d'autre, une certaine Gâtinaise toute blanche, qui n'avait rien à faire de lui, ne pensant qu'à se trouver un petit vermisseau dans la terre fraichement grattée ..
Puis, il grimpait sur le tas de compost et se remettait à faire des cocoricos à "tour larigo"' cela devenait insupportable dans le monde du poulailler.
Ce n'était pourtant pas
"un poulailler d'acajou
ou l'on entendait la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion"
Bref, je m'égare dans mon propos, ceci est l'histoire d'un autre poulailler dont il est question dans la chanson d'Alain Souchon !
Il chantait si fort qu'un jour il se cassa la voix et c'était devenu horrible, il fut moqué. Les enfant en riant lui disaient tu fais comme Patrick Bruel maintenant ? ..
Je dois revenir à ce drame affreux, car ce bel oiseau n'indisposait pas seulement les poulettes alentours, mais la fermière et son mari en avaient assez d'être réveillés aux aurores...
La fête de Pâques arrivait des cousins de la ville venaient passer quelques jours le choix fut facile... la poule au pot... ou le poulet rôti.....
Les petites poulettes pondaient des oeufs régulièrement... et le coq si fanfaron mangeait bien, mais ne rapportait rien......Son sort fût vite jeté !
Plumé, il ne restait plus grand chose de lui, de ce bel oiseau tout était dans sa parade !
Ce petit conte.. pourrait se transposer chez les humains vous ne pensez pas ?